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jeudi, 08 mars 2012

ALCATRAZ : plongée dans l'univers carcéral, mystérieux et violent.

Une note amère pour parler d’une série qui déçoit plus qu’elle n’intéresse, tout comme GRIMM d’ailleurs…

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De quoi ça parle ? (le pitch de la série) :  302 prisonniers et gardiens de la célèbre prison d'Alcatraz disparaissent dans d'étranges circonstances en 1963. Cinquante ans plus tard, ils réapparaissent un à un à San Francisco de manière inexpliquée, sans avoir vieilli. Un agent du FBI, Rebecca Madsen, est alors chargé de mener l'enquête, aidé d'un geek spécialiste de la prison, Diego Soto, et d'un homme mystérieux au passé trouble nommé Emerson Hauser... (source : Allociné.com)

Les raisons d’y jeter un œil… ou pas ! (mon avis critique) :  Parmi les dernières séries à être diffusées au cours de cette saison 2011-2012, ALCATRAZ était une des plus attendues. Parce que le nom d’Abrams lié à une nouvelle série continue de susciter l’enthousiasme, de faire qu’on attend la série avec impatience. Et je dois dire que j’aurais aimé aimer, mais le déclic ne s’est pas encore fait. Les personnages sont assez ternes et ne dégagent pas de présence particulière, et surtout, tout dans la série sent et donne l’impression de déjà-vu. De une, la série n’est finalement jamais qu’une série policière constituée de semi-loners de plus, de deux elle donne l’impression d’un croisement improbable entre LOST et FRINGE. Pour les personnages, donc, on a Jorge Garcia qui incarne le Dr Diego Soto, un geek (caricatural) apparemment spécialiste de la prison d’Alcatraz. A ses côtés, Sarah Jones incarne la fliquette, l’Inspectrice Rebecca Madsen, sorte de cousine d’Olivia Dunham, aussi terne que sa consœur à ses débuts. Pour les chapeauter, un  acteur de talent ayant déjà prouvé sa valeur au cinéma et dans certaines mini-séries de luxe, Sam Neill, qui incarne l’ambigu Emerson Hauser. A leurs côtés, Parminder Nagra fera une apparition en début de saison avant d’être mise sur le carreau afin de développer, un peu, la mythologie de la série. Donc, ce trio va poursuivre un par un les anciens “résidents” d’Alcatraz, en fuite les uns après les autres, avant d’être interrogés par Hauser et emprisonnés dans une nouvelle prison de haute sécurité, aux murs d’un blanc aseptisé. (On notera d’ailleurs que souvent, les bases secrètes d’agences enfermant de vilains secrets sont de cette couleur : c’est le cas du QG des Men In Black dans la série de films éponymes, c’était le cas de l’Initiative dans Buffy, ainsi que de l’APO dans la Saison 4 d’ALIAS, et on pourrait citer beaucoup d’autre exemples).

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La série alterne donc entre la traque des criminels et une série de flash-backs, dans le style de LOST, nous présentant leur vie à la prison. Comme ça on a une ambiance années 60, c’est à la mode depuis le succès de Mad Men, et des scènes qui semblent tout droit sorties d’un film de prison (qui est devenu quasiment un genre à part entière) ou d’une déclinaison cinématographique en série tels que pouvaient l’être Oz et Prison Break. Ce qui permet des scènes d’une certaine violence graphique, également un des aspects des productions Abrams. D’ailleurs, la série reste profondément sombre et sérieuse. L’humour ne semble absolument pas avoir sa place dans ALCATRAZ, à la différence de FRINGE, qui pouvait laisser des respirations, des moments de franche comédie par le personnage décalé de Walter, ou la présence d’éléments incongrus. Comme si la série voulait nous rappeler que ce sont les pires criminels qui se retrouvèrent enfermés sur l’île d’Alcatraz. Si les prisonniers sortent tout droit des années 60, aucune référence ou presque ne sera faite au décalage technologique entre les 2 époques, pas de scène type les Visiteurs. Ce n’est pas le lieu. Et puisqu’il faut bien du mystère, de la mythologie, on a, outre la mystérieuse raison pour laquelle les prisonniers reviennent maintenant, au XXIème siècle, une salle mystérieuse, à la porte digne d’un coffre-fort, inviolable, qui s’ouvre avec des clés que le Directeur de la prison, qui semble aussi froid, dur et inquiétant que les hommes sur lesquels il veille, garde jalousement. Et on a un peu de mal à cerner tout ce que sait Emerson Hauser, qui tente lui aussi de percer certains des mystères entourant les lieux. Ce qui est clair, c’est qu’il ne révèle pas tout ce qu’il sait à Soto et à Madsen. Malheureusement, donc, ces situations et ces mystères font redite, surtout après ALIAS, LOST et FRINGE. Abrams collabore à des séries aux ingrédients éprouvés mais qui commencent à sentir le réchauffé, hélas. De même pour la bande-son que l’on doit une fois de plus à Michael Giacchino, qui peine lui aussi à se renouveler. Les productions Bad Robot, en faisant appel systématiquement à lui, sont reconnaissables entre mille, mais s’uniformisent.

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En résumé :  Bien sûr, il est peut-être un peu trop tôt pour juger vraiment la série, à laquelle il faut laisser le temps de s’installer, de se développer. Mais j’avoue avoir du mal à accrocher à la série, qui peine à trouver sa voie et à se démarquer vraiment des séries lancées par Abrams qui l’ont précédée. Des personnages pas encore assez attachants et une forte impression de déjà-vu pénalisent pour l’instant ALCATRAZ.

Côté Cast :  Outre les acteurs déjà évoqués donnant corps aux personnages principaux, on note également la présence de Robert Foster, habitué des rôles paternalistes, vu dans Fastlane ou la courte série  Karen Sisco, entre autres, souvent engagé pour jouer le rôle d’un père de l’un des personnages. Ici, il joue le rôle de l’oncle de Rebecca Madsen.

Générique :  L’un des points forts de la série, c’est son générique particulièrement envoutant. Sur des images de la prison, la voix grave d’Emerson Hauser (Sam Neill) nous rappelant le pitch de la série. Avant que des lettres ne coulissent, telles des portes de prison, pour constituer le nom de la série.

jeudi, 29 décembre 2011

Super 8 : Abrams rend hommage à Spielberg.

S8 1.jpgRéalisé par J.J. Abrams. Durée : 1h50. Genre : Science-Fiction, Hommage à une époque disparue.

De quoi ça parle ? (le pitch du film) :  Été 1979, une petite ville de l’Ohio. Alors qu'ils tournent un film en super 8, un groupe d’adolescents est témoin d'une spectaculaire catastrophe ferroviaire. Ils ne tardent pas à comprendre qu'il ne s'agit pas d'un accident. Peu après, des disparitions étonnantes et des événements inexplicables se produisent en ville, et la police tente de découvrir la vérité… Une vérité qu’aucun d’entre eux n’aurait pu imaginer. (source : Allociné.com)

Les raisons de le voir… ou pas ! (mon avis critique) :  Super 8 est dans l’ensemble un film plutôt réussi, même si on pourrait se demander véritablement à qui il s’adresse. Déjà, avec ce film, on retrouve le charme des films mettant en vedette une bande d’enfants, principe que l’on avait un peu perdu excepté pour quelques productions fantastiques telles que Les Chroniques de Narnia ou Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire. Sans compter bien évidemment sur la saga Harry Potter. Mais ce qu’apporte ici Super 8, c’est de considérer les enfants comme de jeunes adultes, de les mettre en scène comme tels. Même s’ils restent des enfants, aucun n’est véritablement tête-à-claques. Ils jouent relativement bien pour la plupart, et l’on suit avec plaisir ces nouveaux petits Goonies. Et c’est l’occasion de découvrir une jeune actrice brillante, prometteuse et en devenir, Elle Fanning, une véritable révélation. Si l’on devait continuer à évoquer le casting du film, on pourra noter la présence en héros local de Kyle Chandler, vu dans les séries Friday Night Lights et Early Edition / Demain à la Une. L’occasion avec son personnage de retrouver une thématique chère à Abrams (et à d’autres) : l’opposition entre des enfants et leur père, alors que la mère est une figure absente (elle a disparu et depuis, le père élève seul son fils).

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Mais le coeur du film, ce sont les nombreuses références à une époque disparues, déjà appelées par le titre-même du métrage. L’histoire se déroule dans les années 80, des posters et quelques citations de Star Wars se retrouvent ici et là, l’histoire rappelle par endroits E.T. (une créature extra-terrestre échouée sur Terre qui aimerait rentrer chez elle) et le plan du vaisseau à la fin rappelle celui de Rencontres du 3ème Type. Difficile de ne pas penser en premier lieu à Steven Spielberg, le maître, dont Abrams se verrait peut-être comme l’héritier, et qui produit d’ailleurs ce long-métrage. Le film-dans-le-film, réalisé par la bande est un hommage croisé aux films de Zombies et aux polars. A travers eux, c’est le cinéaste qui rend peut-être hommage aux films qui l’ont nourri. Abrams oblige, on se retrouve, et c’est peut-être ce qui handicape le film, avec un film qui souhaite faire feu de tout bois. Tour-à-tour spectaculaire et intimiste, film dramatique, comédie, film de Science-Fiction, d’horreur, on retrouve de tout dans Super 8, même si le cocktail n’est pas aussi digeste qu’ailleurs. Il y a quelques longueurs, quelques passages un peu long, en plus d’un scénario qui est parfois prévisible.

En bref :  Un film à voir peut-être moins pour son histoire que pour son ambiance, ses clins d’oeil, l’hommage appuyé à une époque disparue. Et l’occasion une fois encore de découvrir des acteurs bourrés de talents entourés par des acteurs chevronnés.

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mardi, 25 octobre 2011

Person of Interest : Secondes pensées... (les Nouvelles Séries de la Saison 2011-2012, partie 5)

Oui, ici avait déjà été abordé la série Person of Interest. Mais 5 épisodes plus tard, j’ai eu envie d’y revenir…

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5 épisodes plus tard, la série vaut le coup, ou pas ? :  Ce qui a motivé cette note, surtout, c’est le visionnage du 5ème épisode, qui constitue un épisode-type de la série, la quintessence de ce qu’elle a à offrir, je pense. Mais voyons cela plus en détails. Après 5 épisodes, donc, on se rend compte que la majorité des pistes narratives possibles lancées par le Pilote ont été abandonnées, ne servant que de prétexte et ayant un rôle purement fonctionnel. Je m’explique : qu’en est-il précisément de la Machine ? Hé bien on en saura jamais plus, et elle n’a aucune véritable place de fond dans la série. L’existence de la Machine n’est que le prétexte de la série, expliquer comment Finch parvient à identifier les personnes potentiellement en danger, à sauver. Et au cachet visuel de la série. Machine dont au passage le fonctionnement demande une sacrée suspension d’incrédulité, on peut encore se poser la question de savoir comment de simples numéros peuvent pousser à extrapoler un possible futur pour une personne… Le passé de John Reese ? Si on en a eu précédemment des bribes, ces éléments servaient surtout à expliquer qu’il soit une bête de combat, et ses motivations. Mais la série ne semble plus vouloir exploiter cet aspect d’une façon ou d’une autre. Finch ? Une fois que l’on a dit qu’il était le créateur de la Machine et qu’il a décidé un jour de s’en servir pour éviter que d’autres personnes ne souffrent s’il peut l’éviter, il semble que l’on ait pas décidé de creuser plus avant. Le personnage a même perdu de sa relative ambiguité affichée lors du Pilote pour devenir bien plus lisse. Les personnages périphériques au duo principal ? L’inspecteur Fusco aidant Reese si besoin est ? L’inspectrice Carter bien décidée à percer le mystère de Reese sur lequel elle enquête ? Ils n’ont aucune réelle personnalité, ne sont jamais creusés ou fouillés, et ce serait eux ou d’autres que cela ne nous ferait pas sourciller le moins du monde…

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Alors du coup, on se retrouve avec une série qui est une série de Super-héros qui ne dit pas son nom, avec un Jim Caviezel qui prend un air des plus sérieux et une voix quasi-caverneuse, comme s’il voulait proposer un équivalent-clone du Bruce Wayne version Christian Bale. Deux personnages d’anges-gardiens, Finch et Reese, veillant dans l’ombre sur leurs concitoyens, aidant les gens à la place ou avec l’aide de la police. Sans aucun réel super-pouvoir, puisque ceux-ci ne sont plus guère à la mode. A la limite, le seul pouvoir que semble posséder John Reese est le fait de se dissimuler dans la foule anonyme, ne se faisant voir que quand il l’a décidé.

Alors du coup, on se retrouve avec une énième série procédural, qui met en scène les personnes à aider de la semaine, sans rien apporter de plus, que ce soit le charme et l’humour des personnages d’un Quantum Leap, ou la mythologie passionnante et feuilletonnante d’un The Pretender (Le Caméléon, en VF). Une série qui en rappelle bien d’autres, s’inscrit dans une certaine tradition, mais qui propose encore encore moins de choses au spectateur que les séries l’ayant précédée, adoptant un ton très sérieux.

Alors du coup, on se retrouve avec une série bien écrite, bien interprétée, devant laquelle on passe on bon moment quand on la visionne, mais qui n’apporte strictement rien au genre. Une série dont on peut se passer aisément, très loin d’être indispensable…

Et c’est bien dommage.